Dette d’oxygène

de Toine Heijmans

de la part de Michel

Un Divan à couper le souffle. Depuis une vraie altitude, le Divan littéraire de Vincennes a montré qu’il y a un alpinisme de la dureté et des coups tordus, bien illustré par le duo Compagnoni/Lacedelli, avec son esprit de compétition poussé au K2 jusqu’à la malveillance criminelle envers Walter Bonatti.
Depuis quelques décennies se développe aussi un alpinisme de records plus ou moins absurdes et artificiels, ainsi qu’un business de masse vers l’Himalaya (l’Everest devenu un rocher aux singes).

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Cavalerie rouge, d’Isaac Babel

de la part de Michel

Toute guerre induit son lot de situations sociales hors norme, et Isaac Babel les a connues en participant à la guerre de 1920 au sein de la cavalerie rouge. Il a été confronté aux horreurs et à la barbarie, au milieu des russes, des juifs et des polonais.

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La plus secrète mémoire des hommes

.. de la part de Michel

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Les riches échanges du Divan littéraire nous ont donné deux éclairages différents sur le titre de ce roman. Le premier vient du livre lui même, lequel raconte la quête par Diégane de la mémoire de la vie d’Elimane. Dans cette mémoire, certains éléments sont publics : les articles écrits par la critique littéraire en 1938 ; d’autres privés : les souvenirs de celles et ceux qui ont connu Elimane et ont raconté et relayé sa vie au fil des années, pour parvenir jusqu’à Diégane.

Ce dernier, pourtant, n’est pas le meilleur connaisseur de l’histoire d’Elimane, le lecteur en sachant un peu plus que lui dans la mesure où Mohamed Mbougar Sarr lui donne dans le deuxième biographème le privilège d’entrer directement dans le secret des souvenirs de la mère d’Elimane, Mossane, au moment de sa disparition. Elle n’a jamais raconté ses souvenirs à personne, Diégane les ignore donc, et pourtant ils ne sont pas minces, car ils relient indirectement Elimane à sa double filiation culturelle, celle avec l’Afrique traditionnelle et celle avec l’occident.

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Il n’y aura pas de sang versé 

de Maryline Desbiolles

de la part de François

D’entrée de jeu, notons qu’il existe au moins un point sur lequel s’est dégagé un consensus parmi nos lecteurs. En effet, une large majorité d’entre nous a reconnu avoir découvert par la lecture de ce mois et l’autrice et l’événement dont elle s’est inspirée dans son roman, à savoir la grève déclenchée par des ouvrières des soieries lyonnaises en 1869.

                Par la suite, les positions ont été, à tout le moins, contrastées. A commencer par le titre sur lequel les avis ont différé, sans pour autant diverger. Celui-ci pouvait renvoyer, selon une lectrice, aux périodes de la vie féminine au cours de laquelle le sang ne coule pas. Sur un plan historique et dans le contexte lyonnais, cette formulation faisait référence, selon d’autres, à la révolte des canuts de Lyon des années 1830 qui avait fait des victimes, le mouvement social de 1869 évoqué dans le roman n’ayant donné lieu à aucune effusion de sang.

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L’amour la mer

de la part de Michel

Tous les goûts sont dans le Divan littéraire. Preuve en a été donnée lors du débat du dernier, à Vincennes, autour du roman L’amour la mer, de Pascal Quignard. Certains l’ont beaucoup aimé, d’autres l’ont trouvé illisible et n’ont pas pu en terminer la lecture, voire même que l’auteur aurait été atteint de schizophrénie.

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Le conte d’hiver

de William Shakespeare

La faille du temps

de Jeanette Winterson

Hiver ou printemps, qu’importe, c’est au printemps que Le Divan littéraire de Vincennes, se riant des saisons, a inscrit Le conte d’hiver à son programme. Lundi 3 avril 23, notre so british book-club (ce soir-là, en tout cas) a donc commenté The winter tale, mais aussi The gap of time (La faille du temps). Le second titre est celui d’un roman de l’autrice britannique Jeanette Winterson ; le premier est signé William Shakespeare.

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Transparence

de Marc Dugain

de la part de Michel

Ce livre a partagé l’assistance entre les partisans qui ont adhéré au rêve intemporel d’éternité et de victoire sur la mort à travers un ambitieux projet de transhumanisme, et les autres qui sont restés à la porte de ce rêve. Le revirement final du livre a également frappé les esprits, comme une sorte de pirouette littéraire permettant à l’auteur de retomber sur ses pieds après un petit tour dans l’espace.

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